Bon, cette fois je suis en retard pour le ZODIAC WRITING CHALLENGE du mois de septembre. Il faut dire que j’ai mis un temps fou à choisir parmi les thèmes proposés qui étaient « Avant Internet », « Parler tout seul », « Calme » et « Rouge ».
J’ai finalement opté pour le dernier…
Rouge. Une couleur vive pour un rendez vous sombre…
***
Les couleurs d’un premier rendez-vous
Elle avait passé l’après-midi à se préparer avec soin. Manucure, pédicure, épilation, gommage et maquillage… Rien n’avait été laissé au hasard. Le plus difficile avait été de trouver la robe de circonstance et elle avait longuement hésité devant son dressing.
Elle avait finalement opté pour la verte. Ni trop longue, ni trop courte et moulante à souhait. Elle lui allait à merveille et sa couleur reflétait parfaitement sa personnalité optimiste et naturelle. Son espoir aussi.
Dès le premier regard elle avait été séduite. Il s’était montré sûr de lui, tendre et drôle. Il avait beaucoup parlé. Elle avait bu ses paroles… Pas mal de vin aussi. Le temps était passé sans qu’elle s’en aperçoive et le restaurant s’était vidé. Le moment de se quitter était arrivé trop vite. Alors elle n’avait pas pu résister, n’avait pas su dire non et s’était retrouvé chez lui devant une coupe de champagne.
Puis tout avait basculé. Sa douceur s’était envolée dès le premier baiser. Son ardeur s’était transformée en agressivité, puis en brutalité. Aussitôt elle s’était rebellée mais face à sa résistance il était devenu fou et avait laissé libre cours à sa violence. Alors elle s’était débattue de plus belle et quand elle avait senti ses mains se fermer sur son cou elle avait rassemblée toutes ses forces pour lui asséner un coup de pied entre les jambes. Puis elle avait fui sans penser à autre chose qu’à sauver sa vie.
Ne pas perdre de temps à se retourner mais prendre celui de retirer ses chaussures qui résonnent sur l’asphalte autant que son cœur dans sa poitrine. Ne pas paniquer, tenter de réfléchir pour trouver le moyen d’échapper au prédateur.
Tout en maintenant le rythme, elle regarde autour d’elle à la recherche d’un lieu où se réfugier, d’une personne qui pourrait la secourir. Mais rien ni personne ne semble pouvoir la sortir de ce mauvais pas. A moins que… Ce porche là-bas, à l’abri de la lumière… de l’autre côté de la rue. Avant qu’il ne la trouve elle pourra peut-être appeler les secours.
C’est alors qu’elle le voit. Là, devant elle. Il la regarde en ricanant. Entraînée dans sa course folle, elle ne peut s’arrêter et se dirige droit sur lui. Quand elle distingue la lame de son couteau il est trop tard. Déjà l’acier lui lacère les entrailles.
Ses jambes se dérobent et ses yeux se voilent.
Elle s’effondre violemment sur le sol.
Un mince filet de sang s’écoule de sa bouche entrouverte et une tache rouge souille sa robe couleur espoir.
Ouf ! Quel texte haletant. Le ryhtme ne nous laisse aucun répit jusqu’à la chute tragique qui répond à la consigne ROUGE. C’est très bien mené tout du long. J’aime beaucoup tes phrases courtes pour la description de la préparation ainsi que le zeugma bu ses paroles / du champagne. Ta nouvelle est prenante, et j’espère que tu vas tenter le concours Au-feminin avec un texte de la sorte !
Pour la remarque, je trouve cette phrase un peu lourde, et pas trop utile dans le moment de tension. « L’espoir d’une infime chance d’y parvenir l’envahit à nouveau en même temps qu’augmente la peur d’échouer si près du but. »
Encore un plaisir de te lire, même si ce n’est pas un texte léger :). Belle journée à toi, Sabrina.
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Waouh, quelle horreur !!! Pauvre femme naïve dans son désir d’amour… Tu racontes super bien, bravo.
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